Le fait de suivre une formation en alternance est un excellent moyen de se former à un métier pendant les études. Les alternants intègrent une entreprise et découvre la réalité du terrain en parallèle de leur enseignement théorique et les entreprises peuvent en profiter pour former leurs futurs talents. Si vous êtes en effet intéressé par ce type de formation, vous pouvez consulter le portail de l’alternance pour toutes les informations utiles.
Pour effectuer une telle formation, plusieurs types de contrats existent : le contrat de professionnalisation et le contrat d’apprentissage. Nous avons rassemblé dans un guide tout ce qu’il faut savoir sur les différents contrats de formation en alternance pour que vous puissiez faire votre choix.
Formation en alternance : le contrat de professionnalisation
Pour vous former à un métier, le contrat de professionnalisation est l’une des formules qui s’offrent à vous. Qu’est-ce que le contrat de professionnalisation pour une formation en alternance, exactement ? Ce contrat de travail permet aux étudiants de mettre leurs connaissances en pratique au sein d’une entreprise en parallèle de leurs cours théoriques internes ou externes à cette entreprise.
Contrat de professionnalisation : pour qui ?
Peuvent souscrire au contrat de professionnalisation les profils suivants :
- les jeunes de 16 à 25 ans révolus souhaitant compléter leur formation initiale ;
- les jeunes de 26 ans ne possédant pas de qualification professionnelle ;
- les demandeurs d’emploi de plus de 26 ans ;
- les personnes en contrat à durée indéterminée ne possédant pas les bonnes qualifications.
Contrat de professionnalisation : quelles entreprises ?
Il est naturel de se demander quelles entreprises peuvent conclure ce type de document et celles qui ne sont pas en mesure de le faire. Peuvent signer un contrat de professionnalisation :
- les employeurs assujettis au financement de la formation professionnelle continue ;
- les entreprises de travail temporaire ;
- les établissements publics industriels et commerciaux ;
- les entreprises d’armement maritime.
En outre, en aucun cas il n’est possible de signer un contrat de professionnalisation avec :
- un service de l’État ;
- une collectivité territoriale ;
- un établissement public à caractère administratif.
Il peut être intéressant de noter que dans le cadre d’un contrat de professionnalisation, la formation peut être assurée par l’entreprise elle-même, comme elle peut être assurée par un centre de formation externe.
Contrat de professionnalisation : quel diplôme ?
L’objectif du contrat de professionnalisation étant de permettre aux jeunes d’acquérir un diplôme reconnu par l’État, la validation d’un diplôme est obligatoire. Il est possible de signer un contrat de professionnalisation dans le cadre de nombreux niveaux de diplômes : CAP, Bac professionnel, BTS, DUT, licence, master.
Contrat de professionnalisation : quel salaire ?
Peu importe le contrat choisi, une alternance est obligatoirement rémunérée. Le salaire que touche l’alternant dans le cadre d’un contrat de professionnalisation dépend notamment de l’âge :
- moins de 21 ans sans le niveau du baccalauréat : le salaire est supérieur ou égal à 55 % du SMIC ;
- moins de 21 ans avec le niveau du baccalauréat : le salaire est supérieur ou égal à 65 % du SMIC ;
- de 21 ans à 25 ans révolus sans le niveau du baccalauréat : le salaire s’élève à 70 % du SMIC ou plus ;
- de 21 à 25 ans révolus révolus avec le niveau du baccalauréat : le salaire à 85 % du SMIC ou plus.
Ce contrat peut être à durée indéterminée ou à durée déterminée. En CDD, le contrat de professionnalisation peut durer de 6 à 12 mois et peu ensuite être renouvelé si l’alternant n’a pas obtenu sa qualification ou qu’il souhaite une qualification supplémentaire. En CDI, la période de professionnalisation dure de 6 à 12 mois pour se prolonger en CDI classique. Dans les deux cas, l’alternant doit effectuer au minimum 150 heures dans l’entreprise.
Formation en alternance : le contrat d’apprentissage
La deuxième formule est le contrat d’apprentissage. Qu’est-ce que le contrat d’apprentissage pour une formation en alternance ? Ce contrat a lui aussi pour but d’offrir aux étudiants la possibilité d’apprendre le métier sur le terrain en parallèle de leurs études.
Contrat d’apprentissage : pour qui ?
Bien évidemment, le contrat d’apprentissage est accessible pour une certaine catégorie de personnes. Notamment :
- les jeunes de 16 à 29 ans révolus ;
- les mineurs de 15 ans sur dérogation ;
- les adultes de 30 ans révolus si un autre contrat d’apprentissage précède ;
- toute personne ayant reprenant ou créant une entreprise demandant l’obtention du diplôme ;
- les travailleurs en situation de handicap ;
- les sportifs de haut niveau.
Contrat d’apprentissage : quelles entreprises ?
Toutes les entreprises, quel que soit le secteur ou le statut juridique, ont la possibilité de signer un contrat d’apprentissage. Il peut donc s’agir des entreprises privées possédant les moyens nécessaires pour proposer une formation adéquate, ainsi que les employeurs du secteur public non industriel et commercial, dans certaines conditions.
Contrat d’apprentissage : quel diplôme ?
Plusieurs diplômes peuvent être préparés dans le cadre d’un contrat d’apprentissage :
- un diplôme professionnel de l’enseignement secondaire : brevet professionnel, CAP, baccalauréat professionnel ;
- un diplôme de l’enseignement supérieur : BTS, DUT, licence professionnelle, diplôme d’ingénieur, école de commerce ;
- un diplôme enregistré au répertoire national des certifications professionnelles.
Contrat d’apprentissage : quel salaire ?
Dans le cadre d’un contrat en apprentissage, le salaire de l’apprenti correspond à un pourcentage du SMIC et évolue ensuite selon son âge et son expérience au sein de l’établissement d’accueil.
Pour les moins de 18 ans :
- 27 % du SMIC la première année,
- 39 % du SMIC la deuxième année,
- 55 % du SMIC la troisième année ;
Pour les alternants de 18 ans à 20 ans :
- 43 % du SMIC la première année,
- 51 % du SMIC la deuxième année,
- 67 % du SMIC la troisième année.
Pour les alternants de 21 à 25 ans :
- 53 % du SMIC la première année,
- 61 % du SMIC la deuxième année,
- 78 % du SMIC la troisième année.
À partir de 26 ans, l’alternant touche 100 % du SMIC.
Contrat d’apprentissage et contrat de professionnalisation : quelle différence ?
L’une des questions récurrentes concernant l’alternance est la suivante : quelle différence entre un contrat d’apprentissage et un contrat de professionnalisation ? En effet, cette distinction peut paraître ambigüe pour certaines personnes, mais elle est pourtant importante.
Comme vous aurez pu le constater plus haut, la différence de ces deux contrats se trouve notamment dans le public, le salaire, la durée de contrat, ou encore le type d’entreprise. En effet, n’importe quelle entreprise peut signer un contrat d’apprentissage, quel que soit le secteur, ce qui n’est pas le cas d’un contrat de professionnalisation. D’autres différences sont moins notables : par exemple, le tuteur n’est pas obligatoire dans le contrat de professionnalisation alors qu’il l’est dans le contrat d’apprentissage.
Alternance ou apprentissage : comment choisir ?
Maintenant que vous êtes un peu plus éclairé sur le statut d’alternant et d’apprenti : quel contrat d’alternance choisir ?
Généralement, le contrat d’apprentissage est plutôt destiné aux jeunes ne possédant pas encore de qualifications, ou à des jeunes ayant décroché un CAP ou un BEP. Le contrat de professionnalisation, lui, serait davantage destiné aux étudiants ayant leur BAC ou un diplôme de l’enseignement supérieur.
Il y a cependant de grandes chances que vous n’ayez pas à choisir, puisque le secteur professionnel l’aura sûrement déjà fait pour vous. En outre, si vous souhaitez sortir du système scolaire et vous professionnaliser rapidement, vous préférerez le contrat de professionnalisation, qui permet de suivre des formations plus courtes et une insertion plus rapide.
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